Mon papa...

4 années ont passé depuis ce qui fut probablement le pire week-end de ma vie... le week-end du 17 et 18/05/2014. Apprendre que mon père avait un lymphome m’avait évidemment fortement marqué.

Pendant 2 longues années, analyses, traitements, chimiothérapies difficilement supportées. Situation améliorée, la saloperie sous contrôle, de l’énergie un peu retrouvée et de nouveau des projets de voyage, de vacances..

Les soucis chez ma soeur, que je vous épargnerai aussi, la conduisent à revenir chez mes parents. Fatigue, stress pour elle, et fil à la patte font remiser tous les projets. L’énergie chute à nouveau, mais les contrôles réguliers restent bons.

Ma soeur relogée fin 2017, on se dit qu’enfin la vie va pouvoir reprendre ses droits. On évoque de potentielles vacances près de chez nous pour qu’ils puissent nous voir. Et puis un coup de fil il y a une semaine. Mon père est hospitalisé.

Ventre hyper tendu, incapacité à garder les aliments, fatigue ...

Je suis loin, téléphone pour prendre des nouvelles.. Coloscopie. Il sort ce jour, attendant le rdv avec le chirurgien.

Et depuis ma soeur me contacte pour me dire que les résultats de la biopsie montrent qu’il a un cancer du colon...

Et d’un coup, on se sent comme un petit garçon, avec une énorme envie de pleurer... Pourtant, probable opération la semaine prochaine, on ne connaît pas le pronostic, peut-être que ca a été pris en charge suffisamment tôt..

Mais une angoisse énorme qui étreint le coeur. Et évidemment ça me renvoie aussi à ma propre mort, à la peur de ne pas voir grandir mes enfants, à la peur de perdre les enfants... La peur de voir ma mère seule..

Ce sentiment de ne pas être prêt pour ça, même si je pense qu’on ne peut jamais être prêt à perdre ses parents. Devoir attendre et espérer. Espérer le pronostic soit optimiste, que l’opération permette de tout retirer, que les conséquences de l’opération ne soient pas invalidantes. Savoir qu’il faut se montrer optimiste pour que lui y croit aussi, que le mental a un rôle non négligeable.. Mais craindre de fondre en larmes quand je lui parlerai.

Il y a des moments qu’on n’a vraiment pas envie de vivre..